Bibliographie : couches jetables et environnement
Thèse de Anne-Sophie OURTH pour le doctorat d’environnement. Université de Gembloux en 2003 “Les couches lavables constituent une alternative moderne, écologique et économique aux couches jetables”
Fiche du Réseau Eco-consommation belge :”des langes réutilisables?”
Article par la fédération écocitoyenne de vendée
www.boudenature.com/bouboulange/documents/Life_Cycle_Summary.pdf Lehrburger, Mullen et James, Environnemental impacts and life cycle analysis, Phyladelphie National Association of diaper services, 1991.
L’Ecobilan des lavables comparées aux jetables (thèse de AS Outh)
Information complémentaire : couches jetables et santé
Plus au sec, moins irrité?
La présence de parfum et produits chimiques dans les couches jetables les rend agressives pour les peaux sensibles. Il est reconnu (SCHUMAN, 1997, ROWLAND, 1995 ; TURKINGTON, 1995, Acte Santé, 1991) que les irritations sont dues à l’humidité, mais aussi à la chaleur, la décomposition de l’urine en ammoniaque et surtout aux bactéries. Réduire l’humidité ne suffit pas à limiter les irritations.
La seule solution consiste à changer souvent la couche, ce qu’on ne fait pas avec les couches jetables car elles semblent sèches, mais aussi à cause de leur coût et l’envie de réduire les gaspillages.
Température sous la couche, effet de serre?
Une étude (PARTSCH et al, 2001) montre que la température scrotale augmente chez les bébés avec des couches jetables alors qu’avec une couche en tissu, la température des bourses est inférieure d’un degré par rapport à celle constatée avec les couches jetables.
Les couches doublées de plastique bloquent le mécanisme physiologique de refroidissement des testicules. Les médecins supposent que les testicules, soumises à des températures si élevées, ne peuvent pas se développer normalement. Malgré tout, le Dr. Carl-Joachim Partsch ne veut pas catégoriquement condamner les couches jetables, mais en cas de température élevée, il préconise de mettre des couches en coton aux garçons.
Asthme?
Une recherche (ANDERSON et ANDERSON, 1999) a étudié la respiration de rats soumis à des flux d’air provenant de couches jetables neuves (3 marques testées) ou de coton. Il apparaît que l’inhalation d’air initialement en contact avec les couches jetables provoque des irritations et même des réactions de type asthme, ce qui n’est pas le cas de l’air ayant circulé de la même manière sur le coton.
Une étude conduite par “Anderson Laboratories” en 1999 et publiée dans Archives of Environmental Health, a montré que les couches jetables contiennent des composés organiques volatiles, incluant toluène, éthylbenzène xylène et dipentène1.
TBT?
Des analyses réalisées par Greenpeace en mai 2000 ont mis en évidence des traces de TBT (trybutil étain) dans certaines couches jetables.
D’autres composés d’organoétains comme l’étain dibutylique et l’étain de monobutyl ont été également trouvés. Même en très faible concentration, le TBT peut nuire au système immunitaire et hormonal de l’homme . Il est absorbé par la peau. L’organisation britanique WEN (Women’s Environmental Network) a également réalisé des analyses et trouvé du TBT dans les couches en juillet 2000. La réaction des grandes firmes productrices de couches par rapport à cette information rendue publique est que les teneurs en TBT sont relativement faibles, et qu’elles respectent les normes.
Polyacrylate?
Le gel super-absorbant (polyacrylate de sodium)des couches jetables, était également utilisé dans les tampons pour femmes,mais a dû en être retiré en 1985 car il était associé au syndrome de choc toxique. Son fort pouvoir absorbant rend la poudre de cette substance dangereuse en cas de contact avec les yeux ou d’inhalation. Il est recommandé de ne pas déchirer les couches pour ne pas en libérer la poudre.
Dioxine?
Le blanchiment des couches jetables au chlore génère des produits toxiques comme la dioxine dont on retrouve des traces dans les couches elles-mêmes.
Le terme dioxine regroupe plus de 200 molécules chlorées, dont 17 sont réputées toxiques. Elles sont absorbées entre autre par la peau et se concentrent en priorité dans les cellules graisseuses. Les dioxines séjournent 30 ans dans le corps humain. L’OMS reconnait leur caractère cancérigène à long terme. Des observations sur l’animal tendent à prouver que les dioxines sont impliquées dans un dérèglement hormonal une baisse immunitaire, des troubles de la fertilité, des atteintes au développement neurologique pour les nouveau-nés exposés in-vitro.
Effets de ces produits chimiques?
Il n’existe à l’heure actuelle aucune étude prouvant que ces substances, dans les concentrations rencontrées, sont nocives pour la santé des enfants. Cependant, la nature cancérigène de certaines et les effets négatifs d’autres sur l’environnement ou la santé devraient faire prendre des précautions sur l’utilisation de ces couches. Rien ne prouve la toxicité de ces produits dans les couches mais aucune étude assez longue ne prouve non plus leur innocuité.
Le polyacrylate retiré des tampons hygiéniques, les phtalates retirés des hochets, le distilbène donné aux femmes enceintes et ayant causé des anomalies génitales aux enfants sont des exemples qui montrent l’intérêt des études à long terme sur ces produits. Le sage principe de précaution devrait inciter à ne pas mettre les enfants en contact permanent durant les 2 premières années de leur vie avec ces produits potentiellement dangereux.